Daratumumab et interférences au laboratoire d’IH : 2015–2018, retour d’expérience de l’EFS Ile-de-France - 22/08/19

Résumé |
Le Daratumumab (DARA) est un anti-CD38 de plus en plus largement utilisé, essentiellement dans le traitement du myélome. Pour le laboratoire d’IH, ce traitement est à l’origine d’une réaction qualifiée de « aspécifique » en TIA qui peut masquer la présence d’anticorps (Ac) d’intérêt transfusionnel à la RAE et à l’EDC. Initialement, les patients, transfusés en CGR phénocompatibles RH KEL1, ont bénéficié systématiquement d’un phénotypage étendu (PE) destiné à sécuriser la prise en charge transfusionnelle. Progressivement, la validation, puis le déploiement d’un panel de GR-tests stables, traités « maison » par le DTT 0.2M pH 7.0, a permis de disposer d’un résultat de RAI sans délai, en présentant néanmoins le risque de méconnaître certains Ac, anti-KEL notamment.
L’objet de ce travail rétrospectif est de dresser le bilan de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire des patients traités en IDF depuis 2015 afin d’évaluer l’actuelle stratégie transfusionnelle. Sur 807 patients identifiés informatiquement comme traités par DARA, 89 % d’entre eux ont reçu au moins un PSL. Seuls 2 % présentent un Ac d’intérêt transfusionnel, majoritairement détecté AVANT le traitement et chez des patients traités pour une indication autre qu’un myélome. Un cas anti-RH1 détecté APRES transfusion de CP reste suspect (immunisation ou réactivation ?).
Ces résultats confirment le faible taux d’immunisation des patients traités pour un myélome. La disponibilité d’un résultat de RAI fiable et rapide rend inutile la réalisation d’un PE. Le respect du phénotype KEL1 est incontournable mais celui du phénotype RH dépend du contexte clinique (âge, sexe, pathologie) et non du traitement par le DARA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 26 - N° 3S
P. S57 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?